Géologie et hydrogéologie

Le bassin de la Vie et du Jaunay appartient au Domaine varisque sud-armoricain qui s’étend au Sud du Cisaillement sud-armoricain (CSA), grand accident axé WNW-ESE, qui se suit depuis la point du Raz à l’Ouest jusqu’aux confins du Haut-Bocage vendéen à l’Est.

Géologie

Le territoire du SAGE est séparé en deux selon un axe Nord-Est/Sud-Ouest (chevauchement) et comporte plusieurs secteurs distincts :

  • À l’ouest, la zone côtière, présentant des formations du socle hercynien (Schiste de Saint Gilles, Nappe de Porphyroïdes et série de Bretignolles).
  • Au nord-ouest, dans le prolongement du marais breton, des alluvions marines récentes (Bri flandrien - Quaternaire) se sont déposées. Ces dépôts limoneux se superposent aux bassins sédimentaires du Crétacé et du Tertiaire. On trouve également des sédiments éoliens (Würm quaternaire) en remontant sur les plateaux et dans les marais du Jaunay. Le bassin sédimentaire (Crétacé) de Commequiers – Challans est constitué de matériaux essentiellement sableux et gréso-calcaires. Ce bassin sédimentaire témoigne de la pénétration de la mer, à partir du Cénomanien moyen (- 95 millions d’années) et au Maastrichtien (- 70 millions d’années).
  • À l’est, le socle ancien constitue la terminaison occidentale du bas bocage vendéen dont la pente faible s’accentue vers l’ouest. Il est composé de roches métasédimentaires du Silurien, dans lesquels des plutons granitiques se sont incrustés, métamorphisant par contact ces anciennes formations sédimentaires.
Carte géologique du SAGE Vie et Jaunay

Hydrogéologie

Plusieurs aquifères se distinguent sur le bassin versant de la Vie et du Jaunay :

Hydrogéologie Vie et Jaunay

Les aquifères des roches du socle

Leur caractère aquifère est assujetti aux modifications physiques qu’ont pu subir les roches postérieurement à leur formation. Ces modifications peuvent être de deux types :

  • modification par altération : dans les formations de type schistes, la dominante est silto-argileuse ce qui limite la perméabilite même si la porosité n’est pas négligeable (perméabilite inférieure a 10-7 m/s). Dans les formations granitiques, l’altération superficielle est plus sableuse et donc plus perméable. Ce sont des arènes dont la perméabilite évolue entre 10-5 et 10-7 m/s. Si l’épaisseur d’altération granitique est importante, la formation constitue alors un réservoir capacitif non négligeable susceptible d’alimenter de nombreux ouvrages peu profonds de la nappe ;
  • modification par tectonique : le socle massif peut avoir subi localement une importante fracturation (failles, fissures, diaclases). La présence en profondeur d’un réseau de fractures ouvertes et connectées permet la circulation des eaux souterraines et de drainer le réservoir capacitif superficiel.

La productivité des ouvrages (puits ou forages) implantés en zone de socle dépend principalement de ces deux paramètres. Les nappes de socle sont souvent
compartimentées et les volumes exploitables peu importants. Les débits sont généralement faibles (inférieurs à 5 m3/h) mais peuvent atteindre exceptionnellement 100 m3/h (surtout au sein du complexe granitique). Dans ces aquifères, les eaux souterraines sont généralement riches en fer et manganèse. Les teneurs en nitrates liées à une dégradation qualitative par les eaux d’infiltration sont plus élevées (tout en restant faibles) dans les ouvrages de profondeur faible à moyenne (inférieure à 50 m). Dans les ouvrages de plus grande profondeur, des phénomènes de dénitrification peuvent intervenir. Il s’agit d’un phénomène naturel ou des bactéries utilisent l’oxygène des nitrates pour oxyder des sulfures (souvent de la pyrite) ; il en résulte une diminution notable des nitrates et l’apparition de fer.

Les calcaires et sables du Crétacé supérieur

Localisés dans les bassins de Commequiers et de Challans, ils contiennent des nappes discontinues, peu profondes mais productives. Ces terrains ne sont recouverts que localement par des formations récentes (Tertiaire et Quaternaire), ce qui rend la nappe libre assez vulnérable aux pollutions de surface. La nappe s’étend à l’ouest sous l’ensemble du Marais breton jusqu’à l’océan mais se trouve captive sous le bri flandrien et devient saumâtre (teneurs en chlorure de sodium trop importante pour l’alimentation humaine ou pour l’irrigation). La présence parfois d’une teneur en fer importante 0,85mg/l rend ces eaux difficiles à exploiter, en particulier à cause de leur caractère corrosif et nécessite un traitement préalable à leur utilisation comme eau industrielle ou comme eau potable (déferrisation et neutralisation à la chaux).

Les sables et graviers pliocènes

Localisés au sud-est de Challans, ils contiennent une nappe aquifère de faible épaisseur (4 à 5 m) qui ne se trouve exploitée que par des puits particuliers. Dans cette région, elle a été largement mise à jour par les sablières où elle alimente de nombreux plans d’eau.

Les alluvions sous-flandriennes, le bri flandrien et les sables dunaires

Ils constituent des aquifères de moindre importance.

  • Les alluvions sous-flandriennes constituent un aquifère de faible perméabilité. Cet aquifère est en continuité avec celui des calcaires éocènes (sous-jacent).
  • Le bri flandrien contient une nappe d’eau douce très localisée qui a longtemps alimenté les habitations maraîchines avant l’installation de l’adduction publique.
  • Les sables dunaires du cordon littoral renferment en surface une nappe d’eau douce exploitée par des puits particuliers. La productivité de cette nappe est
    faible et sa surexploitation peut entraîner localement une augmentation de la salure par la remontée des eaux saumâtres existant à la base de l’aquifère.

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SAGE Vie et Jaunay