Le Domaine cadomien normano-breton

Le Domaine cadomien normano-breton est limité sur son flanc méridional par le Cisaillement nord-armoricain (CNA) et s’ennoie vers l’Est sous la couverture mésozoïque du Bassin de Paris. Il comprend l’Unité de Fougères, ensemble briovérien déformé et métamorphisé lors de l’Orogénèse cadomienne et recoupé par les granites protérozoïques du Batholite mancellien. Ce socle cadomien est souvent coiffé par une couverture paléozoïque qui scelle l’épisode cadomien et qui appartient à l’Unité du Maine.

Unité de Fougères

L’Unité de Fougères enveloppe les différents massifs du Batholite mancellien, aussi une partie des terrains qui la constituent étant situé dans l’auréole thermique de ces massifs, ont été transformés en cornéennes et schistes tachetés. Néanmoins, là où elle n’est pas affectée par ce métamorphisme, elle apparaît constituée de grès, de schistes et de wackes qui montrent des caractères sédimentologiques comparables à ceux des faciès turbiditiques.

Unité du Maine

L’Unité du Maine affleure dans plusieurs structures en synforme (Charnie, Coevrons, Villaines-la-Juhel) sises dans la partie méridionale du Domaine où elle repose en discordance sur les terrains de l’Unité de Fougères.

Cette unité est constituée de puissantes séries (p = 1000 à 3000m) qui s’étalent du Cambrien au Siluro-dévonien et se caractérise par un important épisode volcanique.

La série cambrienne débute généralement par des faciès détritiques grossiers (Fm. des Conglomérats et arkoses) auxquels succèdent une formation carbonatée (Fm. des Schistes et calcaires) datée du Cambrien inférieur et une formation arénacée (Fm. des Grès de Sainte-Suzanne). Sur cette même période se développe un important volcanisme acide dont le principal épisode est synchrone de la partie sommitale de la Fm. des Grès de Ste-Suzanne. Celui-ci comprend principalement des pyroclastites et des ignimbrites (Fm. de Voutré) associées à quelques rhyolites et andésites nettement subordonnées. Ce magmatisme est interprété comme le témoin d’un processus d’extension crustale post-cadomien induisant l’individualisation d’un fossé tectonique, le graben du Maine. La sédimentation cambrienne se poursuit ensuite par le dépôt de faciès terrigènes (Fms. des Grès feldspathiques et des Psammites de Sillé) localement encore associés à des manifestations volcaniques (Fm. des Rhyolites porphyriques de Sillé) et elle s’achève au Cambrien supérieur-Trémadocien avec la Fm. des Grès de Blandouët. Par la suite l’Unité du Maine perd sa spécificité évolutive ; en effet, elle est coiffée en discordance, par les séries détritiques associées à la transgression de l’Ordovicien inférieur (Fm. des Grès armoricain), séries qui s’observent aussi dans l’ensemble des autres unités du domaine.

La sédimentation se poursuit tout au long de l’Ordovicien moyen et supérieur par des séries terrigènes (Fms des Schistes du Pissot, des Grès de Saint-Germain-sur-Ille, des Schistes du Pont-de-Caen). Les successions siluro-dévoniennes se caractérisent aussi par des séries terrigènes (Fms. du Grès culminant) avec néanmoins de remarquables épisodes carbonés (Fms. des schistes ampélitiques des Tuileries, des siltites et grès sombres du Val).

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Le bloc médio-nord-armoricain