Géologie
Le SAGE se situe à la limite occidentale du Bassin de Paris, où l’on retrouve des formations sédimentaires, principalement du Jurassique (marnes et calcaires marneux du Callovien–Oxfordien), mais aussi du Crétacé (craie cénomanienne et sables du Perche, craie turonienne).
Les alluvions récentes de la Sarthe sont présentes principalement au Sud et au Nord-Est du bassin versant.
Hydrogéologie
Quatre types d’aquifères sont présents sur le territoire du SAGE.
À l’ouest, les aquifères des roches du socle
Ils sont constitués par deux niveaux superposés et connectés : du haut vers le bas, les altérites (roche altérée) et la roche fissurée. Ces deux niveaux sont interdépendants mais n’ont pas les mêmes caractéristiques hydrodynamiques : la roche altérée est plutôt argileuse et capacitive alors que l’horizon fissuré est plus transmissif. En général, les puits fermiers captent l’eau des altérites alors que les forages traversent les deux niveaux (altérites et roche fissurée). Ces aquifères sont peu productfs.
Au nord-est, les terrains peu à moyennement productifs du Jurassique
La perméabilité des calcaires du Dogger (Bajocien – Bathonien) est très variable et dépendante des variations de faciès. La circulation de l’eau souterraine dans ces calcaires est principalement assurée par leur fracturation.
- Lorsqu’ils se trouvent à l’affleurement, ils sont le siège d’une nappe libre potentiellement importante, mais sensible au risque de pollution.
- Sous couvert des marnes calloviennes, la nappe du Dogger est captive et bien protégée des sources de pollution de surface.
Les capacités des aquifères du Jurassique supérieur (Oxfordien) sont également dépendants des faciès rencontrés : alors que la nappe peu exploitable dans les faciès argilo-sableux, la porosité est significative dans les faciès calcaire. Les aquifères de l’Oxfordien se trouvent sous la forme de nappe libre, ou sous forme de nappe captive lorsque les formationsi sont recouvertes par les argiles de base du Cénomanien.
Au sud-est, les terrains très productifs du Crétacé
Les sables cénomaniens (au sud-est) présentent des faciès favorables à la constitution de grands réservoirs facilement exploitables en raison des fortes perméablités dans les horizons supérieurs très sableux. Les dépôts cénomaniens deviennent quasi-imperméables à leur base, favorisant l’implantation d’une nappe importante.
La craie turonienne constitue elle aussi une ressource d’importance régionale. Il peut s’y développer des phénomènes karstiques.
Les alluvions récentes de la Sarthe
Elles sont très productives mais sont également très vulnérables aux pollutions. Ces formations sablo-graveleuses sont en relation directe avec l’écoulement de la Sarthe.