NEW : L’outil de calcul du Rayon d’influence

Nouvel outil disponible sur l’espace cartographique du SIGES Pays de la Loire, il permet d’estimer rapidement l’ordre de grandeur du rayon d’influence produit par un prélèvement en nappe.

Quelques définitions

Cône de rabattement et zone d’influence

Un prélèvement en eau souterraine produit une dépression du niveau piézométrique   appelé « cône de rabattement ». La zone où se produit un rabattement lié au prélèvement est nommée « zone d’influence ».

Evolution du cône de rabattement induit par un pompage
L’évolution dans l’espace au cours du temps dépend des paramètres hydrodynamiques T (m2/s) et S (sans unité)
  • Le niveau piézométrique   est appelé « niveau statique » lorsqu’il est naturel, non perturbé par un prélèvement.
  • Le niveau piézométrique   influencé est appelé « niveau dynamique »

La dimension du cône de rabattement produit par un prélèvement est variable selon :

  1. Les propriétés de l’aquifère : cône d’autant plus creusé et étendu que les potentialités de l’aquifère sont médiocres ;
  2. La durée du prélèvement : le cône de rabattement s’étend pendant toute la durée du prélèvement ;
  3. Le débit du prélèvement : cône d’autant plus creusé que le débit est important (en revanche, le débit n’influe pas sur l’extension du cône).

Les paramètres (parfois aussi appelés « caractéristiques » ou « propriétés ») hydrodynamiques correspondent à tout paramètre physique définissant quantitativement le comportement d’un milieu conducteur (la roche) vis-à-vis d’un fluide (l’eau).
Il sont décrits dans l’article Paramètres hydrodynamiques (définitions)

Le rayon d’influence

Le rayon d’influence (ou rayon d’action), noté R (en m), correspond à la distance radiale depuis l’axe d’un puits en pompage à la limite de son aire d’influence, qui serait circulaire dans des conditions idéales (homogénéité de l’aquifère, surface piézométrique   initiale horizontale). Elle doit se référer au temps passé depuis le début du pompage (ou de l’injection), en régime transitoire.

Représentation schématique du rayon d’influence, lors d’un pompage

Précisions concernant l’outil développé

Formule de calcul utilisée

L’outil d’estimation du rayon d’influence utilise la formule de Jacob :

Avec :

  • R = Rayon d’action
  • T = Transmissivité (m2/s)
  • S = Coefficient d’emmagasinement (sans unité)
  • t = temps de pompage (en secondes)

Le débit du prélèvement n’a pas d’incidence sur l’extension géographique de la zone d’influence. En revanche, l’importance du rabattement produit est lié au débit.

Données prises en compte

VariableTypeDonnées utilisées
T - Transmissivité Paramètre hydrodynamique Propre à chaque aquifère
Fourchette min-max définie par aquifère
S - Coefficient d’emmagasinnement Paramètre hydrodynamique Propre à chaque aquifère
Fourchette min-max définie par aquifère
t - durée du pompage Exploitation prévue A renseigner sur l’outil

Les fourchettes de valeurs pour les paramètres T et S ont été définies par le BRGM pour chaque entité BDLISA de niveau 2 et aquifère à partir des données disponibles en BSS. Les parties libres et captives ont été distinguées (T identique, S inférieur à 1.10-3).
Lien vers l’article et le tableau des valeurs.

A chaque estimation, l’outil calcul un rayon d’influence maximum (avec valeurs max de T et valeur min de S) et un rayon d’influence minimum (avec valeur min de T et valeur max de S).

Limites de l’outil

Le rayon d’influence estimé est à utiliser comme ordre de grandeur.

Il résulte d’un calcul théorique établit à partir des données disponibles en base au 01/01/2025 (un message d’avertissement s’affiche lorsqu’il y a très peu ou pas de données en base pour qualifier l’entité aquifère ciblée) et ne tient pas compte des spécificités locales (sens d’écoulement de la nappe en particulier).

Lorsqu’il y a très peu ou pas de données en base pour qualifier l’entité aquifère ciblée, l’écart entre le min et le max des paramètres hydrodynamiques est mal apprécié et conduit à de grands écarts entre le rayon d’influence minimum et le rayon maximum estimés.

Le cas échéant, ce calcul est à affiner par un bureau d’études compétent en hydrogéologie. Le BRGM ne saurait être tenu pour responsable d’une utilisation inappropriée de cet outil.

A l’avenir, la précision du calcul sera possible à mesure que les bases nationales s’enrichiront. L’enrichissement des bases de données nationales (BSSEAU) s’effectue en capitalisant les informations d’essais en nappe figurant dans des rapports d’études. Aussi, il est important de communiquer ces éléments au BRGM, Etablissement Public dont la mission première est la capitalisation et la diffusion des données du sous-sol.

Utilisation de l’outil


Publié : Avril 2025.

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