Réseaux

Le bassin du Loir dispose d’un réseau de suivi conséquent.

15 piézomètres permettent de suivre l’évolution des nappes du Cénomanien (8 piézomètres) et du Séno-Turonien (7 piézomètres). Le BRGM (SGR Pays de la Loire) est le gestionnaire du suivi pour les départements du Maine-et-Loire (49), de Loire-Atlantique (44) et de la Mayenne (53). Le Conseil Général prend en charge les piézomètres situés sur les départements de la Sarthe (72) et de la Vendée (85).

Les débits du Loir et d’une partie de ses affluents sont enregistrés par 15 stations également, dont 9 sont situées dans la région des Pays-de-la-Loire.

Enfin, plus de 13 stations météorologiques enregistrent les précipitations et/ou l’ETP sur le bassin.

Loir

Eaux météoriques

La pluviométrie moyenne à la station du Mans calculée sur la période 2000-2009 est de 704 mm par an ; elle est sensiblement identique (712 mm) à Beaucouzé, à l’aval du bassin versant. Les précipitations saisonnières sont maximales en automne (205 mm) et hiver (190 mm) et minimales au printemps (160 mm) et été (155 mm). Les pluies efficaces (P-ETP) moyennes annuelles atteignent 325 mm, essentiellement réparties sur les saisons automne et hiver (260 mm), avec des épisodes ponctuels pendant le printemps et l’été (65 mm). Une partie de ces pluies efficaces atteint la nappe ou ruisselle vers les cours d’eau, le reste étant retenu dans la réserve utile des sols.
(calculs réalisés sur la décennie 2000-2009 à partir de données de pluies et d’évapotranspiration fournies par Météo-France)

Pluies efficaces (P - ETP) annuelles au Mans (Sarthe)

Eaux souterraines

Aquifère du Séno-Turonien

La nappe de la craie Séno-Turonienne est drainée par les cours d’eau et est en continuité hydraulique avec les nappes alluviales du Loir. Elle présente ainsi un régime de type libre. Les piézomètres mettent en évidence des fluctuations saisonnières et des fluctuations interannuelles plus ou moins marquées avec des cycles dont la durée est de l’ordre de 5 à 9 ans (piézomètres 03938X0035/PZ12, 04253X0550/PZ24). Les variations annuelles, en revanche, sont faibles (de l’ordre du mètre). Ceci confirme ainsi le fait que cet aquifère présente des caractéristiques très variables dans l’espace du fait de sa forte hétérogénéité. Les piézomètres présentant des variations saisonnières fortes (03938X0034/F1, 04242X0057/F, 04254X0061/PZ) mettent en évidence des milieux très transmissifs avec certainement des phénomènes karstiques. Ceux montrant en revanche des variations saisonnières faibles mais des variations interannuelles plus marquées (04253X0550/PZ24, 04253X0550/PZ24, 04248X0020/F) révèlent le caractère local davantage semi-captif et moins transmissif de l’aquifère, avec certainement des phénomènes de mise sous pression.

L’influence des prélèvements sur la nappe Séno-Turonienne est très visible (cf. piézomètres de Verneil, Bazouges et Vaulandry). Durant les périodes d’étiage, les prélèvements entrainent une baisse importante du niveau de la nappe allant parfois jusqu’à plus de 10 mètres (cas de Bazouges-sur-le-Loir (04242X0057/F) et de Vaulandry (04248X0020/F)).

Aquifère du Cénomanien

Les variations saisonnières de la nappe Cénomanienne sont d’amplitude faible. La totalité des piézomètres mettent en évidence des fluctuations de niveau de type mixte : Elle se recharge d’octobre à avril lors d’épisodes pluvieux et se vidange le reste de l’année. Cette nappe présente également des cycles interannuels dont la durée est comprise entre 9 et 10 ans, mais dont l’amplitude reste faible (cf. piézomètres de Saint-Pierre-du-Lorouër (03946X0015/PZ22), de Montigné-les-Rairies (04242X0053/F), de Mansigné (03936X0056/PZ) et de Villaines-sous-Malicorne (03927X0055/PZ)). Ceci est en faveur d’un aquifère de type transmissif, avec une bonne réalimentation dans la plupart des cas. Des phénomènes de mise sous pression peuvent également avoir lieu, la nappe étant de type captive.

Les piézomètres de Coulonge (03937X0031/PZ) et de Lude (04253X0549/PZ), situés à proximité d’Aubigné-Racan (tronçon du Loir entre La Flée et Durtal) montrent localement une baisse importante des niveaux d’eau, de l’ordre de 6 mètres depuis 1996. On peut évidemment supposer que ce phénomène est dû à une exploitation excessive de la nappe.

Eaux superficielles

Les maxima de débits sont généralement observés de décembre à avril et les minima sont quant à eux situés entre juin et octobre. Cependant, ce fonctionnement saisonnier est lui-même modulé par un fonctionnement pluriannuel. On constate en effet une tendance générale de baisse des débits des cours d’eau de 2001 à 2005. De 2005 à 2008, une légère augmentation est observée, puis à nouveau une baisse jusqu’en 2010. Si 2000-2001 s’avère être l’année la plus pluvieuse sur les 9 ans, 2005-2006 correspond bien à l’année la plus sèche ; les conséquences sur le débit des rivières sont clairement visibles.

L’analyse des débits spécifiques met en évidence d’une part le fait que les rivières situées en rive droite du Loir en zone amont(débits spécifiques forts) sont alimentées par des apports souterrains, permettant ainsi le soutient de leurs débits durant l’été ; c’est le cas de la Braye. Tous ces cours d’eau entaillent en effet les formations tertiaires datant du paléocène à l’Eocène, et notamment celle des argiles à silex du Bajocien altéré résiduel, dans laquelle des phénomènes karstiques peuvent se développer. Par ailleurs les formations sous-jacentes du Turonien et du Cénomanien affleurent à certains endroits en bordure des cours d’eau. On peut donc supposer qu’une contribution de ces nappes permette d’expliquer ces débits spécifiques relativement élevés.

L’Aune à Pontvallain et l’Argance à la Chapelle d’Aligné, situées en aval du bassin versant du Loir en rive droite de la rivière, présentent quant à elles un débit spécifique faible avec des valeurs quasi nulles durant les périodes d’étiage, ce qui sous-entendrait une très faible contribution des eaux souterraines. Ces rivières sont pourtant localisées favorablement pour drainer la nappe des sables et grès du Maine.

D’autre part, la station de Durtal et encore davantage celle de Villavard enregistrent des débits spécifiques faibles. Ceci est certainement dû au fait que les terrains de la partie amont (est du bassin) sont très infiltrants et que l’eau infiltrée, qui alimente la nappe de la Beauce, est détournée vers le bassin versant voisin (soutenant par conséquence la Loire et non le Loir).

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