Usages

Dans la partie « Pays-de-la-Loire » du bassin versant du Loir (départements 72 et 49), l’eau puisée dans les ressources naturelles sert principalement à l’irrigation (54% en moyenne) puis à l’adduction en eau potable (28%) et enfin dans une moindre mesure au secteur industriel. La part de l’eau prélevée durant la période d’étiage est très largement dominante (du fait des usages agricoles), palliant ainsi au déficit pluviométrique survenant à cette période de l’année. En effet, de 2002 à 2007, entre 74.2 et 84.7% des volumes prélevés sont effectués pendant cette période, et bien entendu la quasi-totalité de l’eau servant à l’irrigation des terres est puisée durant la période d’étiage.

Les prélèvements en eau du bassin du Loir (en région des Pays-de-la-Loire) pour l’irrigation sont compris entre 9,7 à 26 millions de m3 par an. Leur variabilité est directement liée aux conditions climatologiques. De 1996 à 2007, en moyenne 59% de l’eau prélevée pour l’agriculture concerne les eaux souterraines, contre 41% pour les eaux superficielles.

Loir

Eau potable

L’alimentation en eau potable représenterait environ 28% de la totalité des prélèvements en termes de volumes, soit 9,2 à 10,5 millions de m3 chaque année. Ils concernent essentiellement les eaux souterraines avec 85 à 87% des volumes prélevés contre 12 à 15% pour les eaux de surface de 2002 à 2007.

Industrie

Les activités industrielles représentent quant à elles environ 18% de l’ensemble des prélèvements. Entre 1998 et 2007, 5,8 à 7 millions de m3 d’eau ont été prélevés chaque année pour ce secteur. Les ressources exploitées correspondent encore ici très majoritairement aux nappes d’eaux souterraines (en moyenne plus de 83% des volumes puisés entre 1998 et 2007). On s’aperçoit également que d’importants prélèvements ont eu lieu entre 2003 et 2006, et plus particulièrement pendant les années 2005 et 2006, connues pour avoir été très sèches.

Irrigation

En comparant par sous-bassins les prélèvements avec les surfaces irriguées du territoire, on constate que ces ceux-ci sont très bien corrélés. Ainsi, alors que les prélèvements dans les sous-bassins de la Braye et de Loir-Escotais-Veuve sont relativement faibles, ceux dans les sous-bassins de Loir aval et de Loir-Aune-Maulne sont beaucoup plus conséquents (Atlas cartographique du SAGE Loir, 2009).

Sur la carte ci-dessus, on s’aperçoit que les prélèvements en 2007 ont surtout lieu au niveau de ces deux derniers bassins versants dans les zones situées en bordure du Loir, avec en effet des prélèvements pour l’agriculture plus conséquents que sur les autres zones.

La surface agricole utilisée prend une part plus importante sur les territoires situés au nord, au sud-est et en amont de la zone.Tandis qu’au sud du bassin les cultures fourragères dominent (puis céréales et jachères), les céréales correspondent aux principales cultures plus en amont, avec une part importante de surfaces fourragères et d’oléoprotéagineux.

En comparant l’évolution de la SAU (surface agricole utilisée) pour les deux départements (Maine-et-Loire et Sarthe) à celle des prélèvements agricoles, on s’aperçoit que celles-ci ne sont pas liées. En réalité, l’évolution des prélèvements est davantage liée aux conditions climatiques estivales. Durant l’été 2001, les précipitations efficaces ont été relativement importantes ; Il y avait donc moins besoin d’irriguer les cultures et les prélèvements ont donc été plus faibles que les autres années. Durant les années 2004, 2005 et 2006 en revanche, les pluies efficaces ont été nulles de mai à août, ce qui explique les volumes importants prélevés pour ce secteur. On remarque que durant la canicule de 2003 les agriculteurs ont prélevés d’importants volumes d’eau.

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