Hydrogéologie

De part les formations géologiques présentes, le territoire du bassin de l’Authion comprend plusieurs nappes d’eau souterraine d’importance. La nappe du Cénomanien et celle des alluvions de la Loire constituent les principales ressources en eau du bassin.

Les cours d’eau et les nappes d’eau souterraine sont en relation très étroite, et par conséquent, une baisse du niveau des nappes a une influence sur le débit des cours d’eau en période d’étiage.

La nappe alluviale de la vallée de la Loire, occupant le Val d’Authion, est globalement très productive. En effet, les sables et graviers de la base permettraient d’exploiter des débits de 100, 150, et même 200 m3/h. Les échanges de la nappe alluviale avec l’Authion et la Loire sont importants. Cette nappe draine à la fois la Loire et les nappes de la craie du Séno-Turonien et des sables du Cénomanien.
Cette nappe est exploitée par une multitude de forages et représente une ressource importante pour la production d’eau potable. Elle est d’autant plus importante que son exploitation est facile. En outre, la plaine alluviale est la partie du bassin appelée au plus grand développement des activités agricoles. Néanmoins, cette nappe s’avère très vulnérable aux pollutions, à cause de sa faible profondeur et de sa relation étroite avec les cours d’eau. En période de hautes eaux, la Loire alimente la nappe alluviale, cette dernière étant finalement drainée par l’Authion. De l’artésianisme se développe en bordure de Loire et des débordements de l’Authion ont lieu. En période d’étiage en revanche, la nappe alluviale est drainée par l’Authion et la Loire.

La nappe des sables et calcaires lacustres du territoire de Touraine, datant de l’Eocène et du Stampien (Oligocène) est de type superficielle et est présente sur l’extrême Nord-Est du bassin versant.

La nappe séno-turonienne est constituée de marnes, de sables et de tuffeau (craie micacée ou sableuse) et est de type libre. Le mur de cet aquifère correspond aux marnes à Ostracées du Cénomanien supérieur et son épaisseur est comprise entre 50 et 70 m. Bien que sa productivité soit variable, elle est largement exploitée dans la partie centrale et Est du bassin versant, que ce soit pour l’irrigation ou la production d’eau potable. C’est une nappe qui est très vulnérable aux pollutions puisque sans protection.

La nappe cénomanienne constitue une ressource régionale majeure, et est classée en zone de répartition des eaux (ZRE) sur toute la partie orientale du bassin ; elle est exploitée pour l’alimentation en eau potable et l’irrigation. Sa productivité, liée à l’épaisseur des sables et graviers de base, peut dépasser 100 m3/h. De manière générale, elle se présente à l’échelle régionale sous la forme d’une nappe captive surmontée et séparée de la nappe turonienne par les marnes à huîtres très peu perméables du Cénomanien supérieur. Elle est ainsi peu vulnérable aux pollutions. Néanmoins, elle est localement libre à l’Ouest du bassin de l’Authion (dans la dépression de Jumelles). L’alimentation de la nappe se fait soit par alimentation directe via les précipitations lorsqu’elle est libre, soit par drainance de la nappe du Séno-Turonien lorsqu’elle est captive.

Carte hydrogéologique du SAGE Authion

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SAGE Authion