La ressource en eau renouvelable en France métropolitaine

Le 23 juin 2022, Le service des données et études statistiques (SDES) du Ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires a publié son étude portant sur les évolutions de la ressource en eau renouvelable en France métropolitaine de 1990 à 2018.

Qu’est-ce que la ressource en eau renouvelable ?

La ressource en eau renouvelable, c’est la totalité de l’eau douce qui entre sur un territoire par le cycle naturel de l’eau : les cours d’eau et les précipitations qui ne retournent pas à l’atmosphère.

Présentation de l’étude

L’eau douce qui se renouvelle année après année sur le territoire métropolitain semble abondante. Pourtant, les sécheresses vécues ces dernières années montrent que l’accès à l’eau n’est pas garanti en permanence et partout, ce qui peut donner lieu à des conflits d’usage.

Les phénomènes de sécheresse pluviométrique peuvent être amplifiés par une sécheresse anthropique, due aux prélèvements dans les cours d’eau, les nappes ou les retenues d’eau. De nombreux auteurs ont mis en évidence que la présence d’un barrage atténue peu les effets des sécheresses longues et aggrave le manque d’eau à l’aval lors de ces épisodes climatiques. Ces phénomènes de sécheresse sont susceptibles d’être plus fréquents et plus intenses avec le changement climatique qui affecte la planète.

À partir de l’analyse de séries longues, l’étude réalisée par le SDES vise à examiner les évolutions de la ressource en eau renouvelable, ainsi que les déterminants qui influent sur son niveau pour la France métropolitaine et ses 34 sous-bassins.

Lien vers l’article de présentation de l’étude, site du Ministère

Résumé des résultats

Sur la période 1990-2018, l’évolution du volume annuel est marquée par une baisse à partir de 2002 sur le territoire métropolitain et une hétérogénéité territoriale selon les sous-bassins.

Entre 1959 et 2018, le changement le plus remarquable est l’augmentation de l’évapotranspiration à l’échelle annuelle et saisonnière : cette hausse s’observe dans la majorité des sous-bassins en automne et en hiver et dans tous les sous-bassins au printemps.
Sur cette période, le volume annuel d’eau douce renouvelable qui provient des précipitations décroît dans 41 % des sous-bassins, presque tous situés dans le sud de la France.
Les territoires les plus fragiles vis-à-vis de l’accès à l’eau pour ses différents usages se situent majoritairement dans l’ouest de la France.

Données clés

Evolutions de la ressource en eau

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